L’art et la technique

1. ART ET TECHNIQUE : UN PEU D’HISTOIRE

1.1  Chez les Grecs, les Latins et jusqu’à la fin du Moyen Âge, on ne distingue pas l’art de la technique

C’est le même mot (technè en grec, ars en latin) désigne tout savoir-faire permettant de produire des objets selon des règles (quel que soit leur usage).

Artefact = objet produit par le travail des êtres humains.
Ex. : une œuvre d’art, un marteau ou un ordinateur sont des artefacts.

 

Il n’y a donc pas lieu de distinguer « art » de « technique » parce que dans ces activités, il s’agit de faire passer un objet de son concept (idéal) à la réalité concrète. Aussi bien chez l’artiste que chez l’ingénieur, les schémas, plans, croquis sont des intermédiaires entre l’idée à sa réalisation concrète.
La technique (des Grecs) ou l’art (des Latins) est l’ensemble des règles qu’il faut suivre pour produire un objet conçu selon une idée.

1.2 Au XVIe siècle : distinction entre artiste et artisan

    • L’artisan répète des formes existantes, les objets qu’il produit visent à satisfaire un besoin, ont une utilité pratique.
    • L’artiste invente des formes nouvelles, les objets qu’il produit visent une satisfaction esthétique, n’ont pas d’utilité pratique.

1.3 À partir du XVIIIe siècle, arts et techniques sont différenciés par leur finalité :

    • La technique a pour but l’utile  (outils, ustensiles, machines)
      L’artisanat et l’industrie sont des activités techniques.
    • L’art a pour but le beau (Beaux-Arts  = peinture, musique, architecture,  sculpture, gravure).

2.  L’ART ET LE PROBLÈME DU BEAU

2.1 Chez les Grecs, le beau qualifie ce qui atteint la perfection, l’excellence.

    • Un être humain est beau s’il a actualisé les potentiels de son corps et de son esprit.
    • Un couteau est beau s’il coupe parfaitement, tient bien dans la main, etc.
    • Une œuvre d’art est belle si elle se conforme aux lois qui gouvernent l’harmonie du cosmos.

2.2 La question du beau devient centrale au XVIIe siècle : développement de l’esthétique

2 hypothèses possibles sur ce qu’est le « beau » :

a/ Soit le beau est une qualité de l’objet créé et donc la beauté est objective.
Nous percevons (sans en être nécessairement conscients) les règles qui déterminent la « perfection » de l’objet. La beauté d’un objet est alors perceptible par chacun et communicable.

Ex.1 : symétrie

Photo originale à gauche, photo retouchée (symétrie du visage) à droite.
Quelle est la plus belle ?

Aérogare de Lyon-St Exupéry
La symétrie en architecture. 

Nombre d'or (proportion divine)

Ex. : équilibre des proportions – le nombre d’or (divine proportion) : (a + b)/a = b/a

« La beauté est l’accord dans la proportion des parties entre elles et avec le tout ».

PLOTIN (250-270)

b/ Soit le beau est un sentiment dans l’artiste ou dans le public donc la beauté est subjective.

Le beau n’est pas une caractéristique de l’objet, c’est un sentiment de liberté et de vitalité provoqué par la perception de certains objets. (Ex : un morceau de musique qui rend joyeux est beau).

Donc la beauté est subjective … et tous les goûts sont dans la Nature.

2.3 Le laid peut-il être beau ?

Bosh-Goya
A gauche, une œuvre de Jérôme Bosh (1510), à droite une œuvre de Goya (1810)

On peut faire un beau tableau d’un objet laid.

« Les beaux-arts montrent leur supériorité précisément en ceci qu’ils donnent une belle description de choses qui dans la nature seraient laides ou déplaisantes. Les furies, les maladies, les dévastations de la guerre, peuvent en tant que choses nuisibles, être décrites de très belle façon et peuvent même être représentées par des peintures »

KANT, Critique de la Faculté de Juger (1795)

« C’est le regardeur qui fait le tableau ». (Marcel DUCHAMP, 1930)

Le plaisir qu’on peut tirer d’une œuvre d’art est relatif à notre culture, à notre histoire personnelle.

 

3. POURQUOI L’ART ?

3.1 Les conceptions de l’art ont une histoire (et donc peuvent changer selon les époques et les lieux) 

« Tout art est une imitation de la nature. »  SÉNÈQUE (philosophe latin 4 av. JC – 65 ap. JC)
L’art comme mimésis (= imitation). Représenter les êtres humains ou la nature est une manière d’en connaître l’harmonie .

« L’art est à l’homme ce que la nature est à Dieu. » Victor HUGO (écrivain, 1802-1885)
L’art comme création de mondes possibles, comme travail de l’imagination.

« L’art lave notre âme de la poussière du quotidien. » PICASSO (peintre, 1881-1973)
L’art comme remède contre les habitudes, comme dynamique de vie.

« L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme. » André Malraux (écrivain, 1901-1976)
L’art comme moyen de communication, de partage d’idées, d’émotions ou de valeurs morales, entre êtres humains le plus direct.

3.2 L’art comme imitation (mimésis) :

Pour les Grecs et les Latins qui conçoivent l’art comme mimésis, imiter la nature c’est :

      • en capter la forme ;
      • produire des objets en accord avec l’harmonie (les lois) du cosmos.

Critique de la conception de l’art comme imitation par Platon :  l’art qui imite ment. Il produit des apparences, éloigne de la vérité. Il empêche de connaître l’essence des choses, leur réalité.

Conséquence : L’art qui imite est l’ennemi du vrai, de la rationalité et donc de la cité (de la société qui doit appuyer son organisation sur la raison). Pour Platon, dans la cité idéale, il n’y a pas de place pour les poètes.

3.3 L’art comme purification (catharsis) :

Pour Aristote, la catharsis est l’action de « nettoyer, purifier, purger » les émotions.
Pour que cette catharsis soit possible, il faut que les spectateurs ressentent les passions de personnages auxquels ils s’identifient.
L’ identification aux personnages permet l’imitation (mimésis) des passions humaines

      • permet de ressentir avec le héros les conséquences de ses actions (bonnes ou mauvaises) ;
      • renforce les valeurs morales du spectateur.

 Ex : peinture, cinéma, théâtre et littérature montrent le destin tragique de ceux qui ont cédé à des pulsions négatives, ou au contraire l’exemple des « héros positifs ». En vivant ces destins par procuration, par identification aux héros les spectateurs ou lecteurs sont censés être «édifiés » (éduqués moralement).

Ex : Le film d’horreur comme catharsis :

      • Libération d’émotions fortes refoulées. Vivre par procuration des événements traumatisants permettrait de se décharger d’une accumulation d’émotions négatives
      • Euphorie liée au défoulement, soulagement de se sentir vivant.

3.4 L’art comme expression (d’émotions, d’idées…) :

Franz Xaver Messerschmidt
Œuvres de Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783)

Une émotion peut-être exprimée explicitement dans une œuvre d’art et ressentie par le public. L’œuvre d’art peut faire rire ou pleurer, angoisser ou détendre. En sollicitant notre empathie, l’artiste nous permet de vivre une expérience virtuelle aussi déterminante pour nous aussi formatrice qu’une expérience «réelle».

3.5 Les fonctions sociales de l’Art :

1/ Fonction morale (création et communication de valeurs)

œuvres morales

Les « génies » fournissent des modèles nouveaux, originaux, « chefs d’œuvres »  qui vont influer sur la sensibilité d’une époque, sur ses normes morales, marquer un repère dans une culture, influer sur son évolution.
Une œuvre d’art peut prescrire des valeurs morales, véhiculer des comportements socialement valorisés. (Héros positif, modèle physique ou moral, etc.)

2/ Fonction historique (patrimoine culturel)

En tant qu’objet, l’œuvre d’art perdure au-delà des vies individuelles, témoigne de formes de sensibilité disparues, ouvre la collectivité sociale présente à l’influence des générations passées, objective l’Histoire, définit un patrimoine culturel.
Ex. : Pyramides égyptiennes, temples grecs, cathédrales, tour Eiffel, gratte-ciels new-yorkais…

3/ Fonction critique :

L’art permet de présenter sous un jour particulier les mœurs d’une époque et d’en rendre sensibles les aspects négatifs auxquels la majorité de la population s’est habituée.
Ex. : Les Misérables (V. Hugo), caricatures dans les œuvres de Balzac ou Zola, peintures pacifistes de Grosz, cinéma de Chaplin…

  4/ Prosélytisme, propagande :

La où le prosélytisme se contente de chercher à susciter l’adhésion, la propagande utilise l’art comme technique de persuasion, pour propager une idée, une opinion, une idéologie ou une doctrine et stimuler l’adoption de comportements prédéterminés au sein d’un public-cible.

4. POURQUOI LA TECHNIQUE ?

4.1 Nécessité de la technique :

1/ La technique comme moyen en vue de survivre, de satisfaire ses besoins vitaux 

L'homme sans armes, sans vêtements, sans chaussures

Contrairement aux animaux qui naissent armés et protégés… l’être humain naît nu et sans défense.Sans outils, machines et savoir-faire efficaces, les êtres humains, physiquement fragiles, seraient soumis aux menaces des forces naturelles (famines, maladies, froid, prédateurs…).
La vie de l’être humain sans technique se limiterait à une lutte perpétuelle pour sa survie.
La technique vise donc à satisfaire durablement des besoins à l’aide d’objets fabriqués.
Pour cela, la technique se constitue en savoir-faire, c’est-à-dire en établissant les règles, transmissibles entre générations (donc culturelles), permettant de produire ces objets à volonté.

2/Le mythe grec de Prométhée

Voyant la fragilité naturelle des hommes, Prométhée vole aux dieux le feu et d’autres techniques. Il les donne aux hommes pour qu’ils puissent survivre malgré la faiblesse de leur nature. Sens : la technique donne aux hommes un pouvoir presque divin sur la nature.

3/ La technique comme prolongement du corps

Les capacités intellectuelles adaptatives de l’être humain permettent la technique, c’est-à-dire la « création prothétique ».
Vêtements, outils, armes, abris peuvent êtres considérés comme des prolongements du corps, des prothèses.

4/ La technique comme imitation de la nature 

Nature-Technique

5/ Définition de la technique 

Les techniques sont des procédés bien définis et transmissibles destinés à produire certains résultats jugés utiles.

Procédés : moyens, ensemble de moyens, conduite ou comportement déterminé, recette…

Bien définis : que l’on peut décrire, exposer, par opposition à ce qui relève de la chance ou du hasard.

Transmissibles : que l’on peut apprendre à quelqu’un, que l’on peut transmettre par apprentissage, par opposition à ce qui relève du talent, du génie ou de la chance.

Résultats jugés utiles : les moyens mis en œuvre le sont en vue d’une fin (un but) déterminée à l’avance. Les fins visées ne s’imposent pas d’elles-mêmes : on se les donne après les avoir jugées utiles pour nous.

4.2 LA TECHNIQUE : LIBÉRATION OU ASSERVISSEMENT DE L’HOMME ?

1/ Le technique comme moyen d’émancipation (libération)

Se libérer des contraintes de la nature : Les êtres humains ont d’abord développé les techniques en vue de s’adapter au monde donc d’échapper à la tyranie des lois de la nature.
En lui permettant d’échapper à la précarité, la technique fournit à l’être humain des conditions d’existence qui lui permettent de se consacrer à des activités liées à la spécificité de son intellect (sciences, arts…) et de développer de nouvelles techniques, d’évoluer.

L’artisan produit grâce à un savoir-faire (donc une technique) et une habileté manuelle. Grâce à cette maîtrise technique, il produit un travail qui porte sa marque qui conduit à l’épanouissement, la reconnaissance par autrui et l’estime de soi.

La  technique, solution au problème de l’esclavage : jusqu’au XXe siècle, toutes les grandes civilisations ont développé leur culture (sciences, arts, architecture…) en «déléguant» le travail de production des richesses aux esclaves. Pour Aristote (-384 -322) : « L’esclave est un outil animé » [« animé » = qui a une âme]. Dispensés du travail productif, les hommes libres d’Egypte (-2000…) ou d’Athènes (-700…) pouvaient se consacrer à la politique, l’art, la science. Les développements techniques, en particulier la mécanisation du travail, a progressivement rendu l’esclavage inutile.

Le rôle social des femmes : au XXe siècle, l’invention des outils ménagers (machines à laver, aspirateurs…) a libéré (partiellement) les femmes des servitudes ménagères qui leur incombaient dans la plupart des sociétés.

Les techniques médicales modernes (manipulations génétiques, membres bioniques, implants…) permettent d’échapper à la maladie, de reconstruire les corps, d’augmenter la durée de vie.

2/ Le technique comme aliénation (asservissement) :

Dans la civilisation industrielle, les produits ne portent plus la marque de l’ouvrier mais celle de la machine —> le travailleur industriel ne peut plus de reconnaître dans le fruit de son travail. C’est ce que Marx (1818-1883) appelle l’aliénation du travail (le travail du « prolétaire » appartient à un autre, le « bourgeois »)

Le temps de travail est donc un temps de frustration ou de souffrance et l’argent gagné est principalement dépensé en loisirs qui permettent d’oublier cette souffrance pour pouvoir recommencer la journée de travail suivante.

Les machines industrielles imposent des rythmes de travail (cadences) qui ne tiennent pas nécessairement compte du bien-être des travailleurs.

L’industrie produit des objets qui déterminent des comportements chronophages (qui consomment du temps de vie, sans enrichir l’individu, sans développer ses capacités, sans le rendre durablement heureux).
Les outils étaient une prothèse pour l’homme, des prolongements de son corps qui le rendaient plus puissant. L’homme est devenu la prothèse de certains gadgets (téléphones portables) et ce sont eux qui déterminent ses comportements.

3/ La technique et la morale : la technique est-elle neutre ? (et donc innocente)

« Les criminels, ce ne sont pas les maîtres, ce n’est pas la technique non plus… il n’y a pas lieu à cause de cela de le rendre coupable ou criminel ; non, les criminels sont les individus qui font un mauvais usage de leur technique ». 

PLATON, Gorgias 457a

Deux compétences hétérogènes :
– la compétence technicienne (le physicien découvre l’atome)
– la compétence politique et morale (le politicien décide de créer et d’utiliser la bombe atomique).
La première doit être mise au service de la seconde.

Selon Marx (Le Capital, Livre III, 1870), il n’y a pas d’aliénation technique, il n’y a d’aliénation que politique. L’ennemi de l’ouvrier est la classe bourgeoise industrielle et capitaliste qui exploite l’homme grâce aux machines, pas la machine qui pourrait être libératrice puisqu’elle permet de réduire le temps de travail nécessaire à la production des biens.

Selon Heidegger « L’essence de la technique n’est rien de technique. » (La Question de la technique,1953)
Le développement de la technique n’est pas lié à la dynamique du progrès, chaque nouvelle invention permettant à son tour de nouvelles. La technique répond à une conception du réel (une «métaphysique» propre à une culture donnée) qui pose comme principe que la nature doit être soumise (comme toute chose) à la raison.

Pour Heidegger, cette conception du réel est liée à la modernité cartésienne (XVIIe siècle) :

« Au lieu de cette philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. »                      

 DESCARTES, Discours de la Méthode, 1637

La lecture de ce texte pourrait laisser penser que la technique ne serait qu’un moyen d’assujettir la nature aux désirs humain… Ce qui, d’après Heidegger, serait le projet de la modernité post-cartésienne et celle des Lumières.
Or la suite du texte ne semble pas aussi agressive que l’interprétation donnée en général au Discours de la méthode le laisse penser :

« Ce qui n’est pas seulement à désirer pour l’invention d’une infinité d’artifices qui feraient qu’on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie ; car même l’esprit dépend si fort du tempérament et de la disposition des organes du corps, que, s’il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu’ils n’ont été jusqu’ici, je crois que c’est dans la médecine qu’on doit le chercher.  »                             

DESCARTES, Discours de la Méthode, 1637

… La technique oui, mais dans l’intérêt de l’être humain (médecine) un intérêt conçu selon la morale classique qui vise à donner à l’être humain la possibilité de se perfectionner, d’actualiser ses potentiels, de développer ses facultés naturelles (un esprit sain dans un corps sain).

L’accélération des développements techniques dans le domaine de la biologie entrâine l’apparition de problèmes moraux indédits :

4/ La technique et l’économie

La technique vise à l’efficacité (meilleur rapport coûts/revenus).

La rationalité de la technique est donc liée à la rationalité économique (rentabilité).

La technique est donc en elle-même porteuse d’une valeur morale : l’efficacité et cette morale diffuse dans les sociétés modernes, dites techno-industrielles, où la technologie détermine de plus en plus la vie des êtres humains.

À l’aulne de cette morale, l’acte humain (en particulier son travail) n’est plus jugé par le plaisir ou l’épanouissement de celui qui agit mais par le seul résultat quantifiable qu’il obtient.

L’être humain est donc jugé selon les mêmes critères qu’une machine (son efficacité).

5/ La technique et la science

La science cherche à connaître le réel, la technique à le maîtriser ou à le modifier par la mise en œuvre de moyens appropriés.

La science est de l’ordre de la théorie, la technique de l’ordre de la pratique.

Jusqu’à la science galiléenne (début du XVIIe siècle), la technique à un développement autonome : les inventeurs procèdes par essais-erreurs-corrections, en s’appuyant sur quelques lois non mathématisées de la mécanique.

Le progrès de la technique devient ensuite inséparable de celui de la physique, celle-ci lui permettant d’anticiper par le calcul les effets des moyens mis en œuvre.       

« Science d’où prévoyance, prévoyance d’où action ; telle est la formule très simple qui exprime, d’une manière exacte, la relation générale de la science et de l’art [= technique], en prenant ces deux expressions dans leur acception totale.»

Auguste COMTE (1798-1857) Cours de philosophie positive, Leçon II.

Aujourd’hui, la science est devenue fortement dépendante des développements techniques.

Ex. : anneau du CERN pour la physique des particules, I.R.M. pour la neurologie, séquençage du génome pour la génétique, etc.

De manière générale, les progrès techniques permettent d’apporter de nouvelles mesures des phénomènes physiques qui seules permettent

      • de développer de nouvelles théories,
      • de créer des expériences de plus en plus complexes qui seules permettent de valider les nouvelles théories.

Il existerait donc une spirale féconde dans laquelle la science nourrirait les progrès de la technique qui en retour nourrirait les progrès de la science.